Pour quelqu’un qui a toujours été sportive, c’est compliqué surtout quand lorsque la ménopause vous empêche brutalement de faire ce que vous aimez faire : bouger. Claudia (52 ans), professeur d’éducation physique, a toujours été une grande sportive. En plus de son travail, elle fait du vélo, des randonnées et de longues promenades dans la nature avec son mari. Jusqu’à ce qu’elle commence à avoir des problèmes articulaires. Claudia : « J’ai toujours été sportive et je bouge beaucoup. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais autant de douleurs. »
Les premiers signes étaient bénins. Une légère douleur dans ses articulations ici et là, surtout après une longue promenade. Mais les symptômes se sont progressivement aggravés. « Mes genoux étaient raides, mes mains me faisaient mal lorsque je tenais le vélo et mes épaules ne bougeaient plus aussi facilement. »
Étant tellement sportive, Claudia n’arrivait pas à croire que les problèmes articulaires étaient apparus sans raison apparente. Elle a consulté le médecin généraliste qui l’a orientée vers un orthopédiste. « L’orthopédiste m’a ensuite renvoyée chez un kinésithérapeute », dit Claudia en riant. « Il parlait de surcharge et disait que mes articulations étaient peut-être mise à rude épreuve. » Mais professeur d’éducation physique formée en activité physique, Claudia a trouvé cela étrange.
Elle prit rendez-vous avec un physiothérapeute et commença à effectuer des exercices bien gentiment. « J’ai fait toutes sortes de choses pour soulager mes douleurs, y compris des massages. J’ai adoré, et j’ai eu l’impression que ça me faisait du bien, mais au bout de quelques jours, la douleur était de retour. »
Ses symptômes n’ont pas facilité son travail. « J’avais l’habitude de participer à des cours de gymnastique, mais la douleur s’aggravait de plus en plus et mon corps me lâchait. J’étais extrêmement frustrée. Sans parler de la mauvaise humeur ressentie quand je suis allée me promener avec mon mari et qu’il m’a fallu plusieurs jours pour m’en remettre. »
Résultat ? Une lutte avec son propre corps. « Malgré les conseils du kiné, j’avais constamment mal. Les spécialistes parlaient toujours de la vieillesse ou du surmenage et disaient que cela faisait partie d’un tout. J’en suis consciente : je vieillis aussi et le corps ne peut plus trop encaisser, mais je savais qu’il y avait autre chose. »
Il devait y avoir une solution, pensa Claudia, et elle décida donc de poursuivre ses recherches. « J’ai commencé à effectuer des recherches et je suis tombée sur des témoignages de femmes qui avaient des problèmes articulaires à la ménopause. Je n’en savais vraiment rien et j’ai été tellement surprise de lire que c’était un symptôme si commun ! Je n’ai pas eu d’autres problèmes, donc je n’ai jamais pensé à la ménopause. »
Et plus elle faisait de recherches sur la ménopause, plus elle en apprenait sur l’influence des changements hormonaux sur le corps. « Je n’avais vraiment aucune idée que la baisse du niveau d’œstrogènes avait un effet sur la santé des articulations », explique Claudia. « Dans ce cas-là, les articulations peuvent se raidir et devenir douloureuses. Quand j’ai su cela, beaucoup de pièces du puzzle se sont mises en place. »
« Mon médecin m’a confirmé que les douleurs articulaires sont plus fréquentes chez les femmes en ménopause », poursuit-elle. « Nous avons décidé de faire un traitement d’essai en prenant le traitement hormonal substitutif. Et cela a vraiment fait toute la différence. Au bout de quelques mois, j’ai eu l’impression de renaître. »
C’était le jour et la nuit pour Claudia : « J’ai pu redonner cours sans devoir le soir à souffrir le martyr sur le canapé et cela m’a fait du bien. À la maison, je redevenais énergique et joyeuse. Quel plaisir de pouvoir à nouveau me balader avec mon mari. »
Le THS a été un soulagement pour Claudia. « J’avais envisagé de travailler moins, mais j’ai laissé tomber cette idée. Je suis tellement satisfaite de mon travail et cette prise de conscience fait tache d’huile. »
Ce qu’elle se dit parfois, c’est le temps qu’elle a perdu parce que personne n’a fait le lien avec la ménopause. « Je trouve toujours cela frustrant. Je pense qu’on n’en dit pas assez sur les effets de la ménopause. C’est aussi la raison pour laquelle j’aime partager mon expérience. J’espère sincèrement que des femmes liront ceci et se diront : mais, c’est tout moi ! Allons consulter ! »
J’espère que l’on accordera plus d’attention à la ménopause : en faire la prévention peut limiter tant d’inconfort des femmes.