Mildred (46 ans) : « N’acceptez pas qu’un médecin vous dise que c’est comme ça et pas autrement. »

Mildred (46 ans) est mariée, a un fils. Obstétricienne, elle a aidé des centaines de femmes lors de la naissance de leur enfant. Elle-même est arrivée à la ménopause. « Je me disais qu’avec mes connaissances médicales, tout serait plus facile. Je ne m’attendais pas à ce que la situation soit aussi compliquée », précise-t-elle.  

Mildred a connu une ménopause difficile. Bouffées de chaleur, baisse de la libido, sécheresse vaginale et fatigue extrême, tout y est passé.

Des bouffées de chaleur au manque d’énergie

La ménopause pour Mildred ? D’abord des nuits blanches, des réveils ensueur plusieurs fois par nuit. « C’était une grande première. J’avais froid, puis chaud, de nouveau froid. Je n’arrêtais pas de transpirer. »   

Idem toute la journée avec des bouffées de chaleur. « J’ai eu vraiment les foies. Je devenais tout rouge et j’avais l’impression de brûler de l’intérieur. Et quand je me regardais dans le miroir, je me faisais peur parfois. » Elle avait aussi beaucoup moins de libido. « Ma libido avait disparu. De plus, j’avais un vagin sec et irrité. Situation qui n’a rien fait pour m’aider. Une grosse inquiétude, car mon mari et moi aimons faire l’amour. » 

« Mon mari était très compréhensif, mais je me sentais quand même coupable. J’avais perdu complètement l’envie de faire l’amour. »

Son inquiétude la plus forte ? Son manque d’énergie. « Les choses les plus simples me semblaient insurmontables : allumer simplement les bougies le soir ou ranger le lave-vaisselle. L’après-midi, j’attendais avec impatience le moment où je pourrais aller au lit. Incroyable quand j’y repense. »

À la recherche d’une solution

Mildred a tout essayé pour limiter ses symptômes. « Ma salle de bains est remplie à moitié de comprimés et autres », dit-elle en riant. « Mélatonine, magnésium, vitamines B… j’ai essayé tous les conseils, mais rien ne marchait vraiment. Alors que mes amies en étaient super contentes. Je trouvais ça vraiment frustrant à certains moments. » 

Elle se rendit chez son médecin traitant qui ne l’a vraiment pas aidée. « Il m’a dit que les symptômes disparaîtraient d’eux-mêmes », se souvient-elle. « Mais pas du tout. J’ai commencé à perdre confiance en moi et je ne savais vraiment plus quoi faire. »   

Les collègues à la rescousse

Mildred se décida de parler de ses symptômes à une collègue de travail. « C’est amusant, mais nous étions dans la même situation. Je la voyais parfois lutter contre ces bouffées de chaleur. Tout comme moi. Cela nous a fait rire à l’époque », dit-elle en souriant.  

Cette collègue en a parlé à un médecin qui lui a prescrit un traitement hormonal substitutif (THS). « J’avais remarqué au bureau que ses symptômes avaient beaucoup diminué. Lorsqu’elle m’en a touché un mot, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » J’ai repris espoir, même si cela pourrait ne pas fonctionner pour moi. » 

Le THS sur prescription médicale

Mildred s’est renseignée sur le THS et s’est dit que cela pourrait l’aider elle aussi. Elle est retournée voir son médecin traitant en ayant bon espoir et a de nouveau évoqué ses symptômes. Elle indiqua que sa collègue avait bénéficié d’un THS et qu’après des recherches approfondies, elle pouvait estimer que cela marche aussi pour elle. « Il a mieux perçu la gravité de mes symptômes et m’a orienté vers un spécialiste. Ce dernier m’a prescrit un THS après quelques examens complémentaires. J’étais vraiment très heureuse », dit-elle. « J’ai eu vraiment l’impression d’être enfin aidée. » 

Quel en a été le déroulement ? « L’amélioration est arrivée assez rapidement. Après environ quatre semaines, je me sentais déjà beaucoup plus détendue et énergique. J’avais beaucoup moins de bouffées de chaleur. J’avais de nouveau envie de faire des choses, y compris au lit », dit-elle en riant.     

« Il m’arrive encore d’avoir des bouffées de chaleur, souvent lorsque je suis très occupée ou stressée. Mais ce n’est rien comparé à ce que j’ai vécu auparavant. »

Son conseil aux autres femmes ? « Parfois je me dis : « si seulement j’avais su cela plus tôt, cela m’aurait évité bien des souffrances. » Mon conseil est donc le suivant : ne vous laissez pas décourager par un médecin qui vous dit que c’est comme ça et pas autrement. Je peux vous dire que ça ne se passe pas comme ça. »