L’hyperventilation et la ménopause

Une respiration normale est calme et ne demande aucun effort. Lors d’un exercice plus intense, votre respiration s’accélère automatiquement, car votre corps a besoin de plus d’oxygène. C’est un processus inconscient.

En cas d’hyperventilation, vous semblez perdre le contrôle involontaire de votre respiration pour un moment. Vous inspirez et expirez trop rapidement et/ou trop profondément. Vous avez l’impression de manquer d’air. Fausse impression. Vous paniquez, ce qui n’aide pas à calmer votre respiration.

De nombreuses femmes ressentent divers symptômes à la ménopause : bouffées de chaleur, troubles du sommeil et sautes d'humeur.

Ce type d’hyperventilation a une origine psychologique, par exemple le stress (plus fréquent à la ménopause), la panique ou des sentiments d’anxiété. Le corps change souvent et de nombreuses femmes ont l’impression de perdre leur identité. Vous pouvez alors vous sentir anxieuse. Si vos émotions débordent soudainement, vous risquez de faire de l’hyperventilation.

En plus des obstacles psychiques à surmonter, les bouffées de chaleur peuvent aussi provoquer la panique. Résultat ? Vous vous mettez à respirer vite et fort, vous consommez trop d’oxygène et vous faites de l’hyperventilation.

Vous pouvez aussi ressentir une sensation d’étouffement, d’essoufflement ou de vertige, sans pour autant faire de l’hyperventilation. Des études montrent, par exemple, que la baisse des hormones sexuelles à la ménopause peut affecter la fonction pulmonaire. Celle-ci décline en général à partir de 35 ans, mais les faibles taux d’œstrogènes en postménopause peuvent accélérer ce processus. Les œstrogènes créent un tissu pulmonaire élastique, qui peut donc se détériorer rapidement à la ménopause.

Seule une petite proportion de femmes souffre de problèmes respiratoires à la ménopause, mais la situation est loin d’être agréable lorsqu’elle survient. Difficile de savoir où vous en êtes dans la ménopause, car il s’agit d’un process individuel.

L’essoufflement, la dyspnée et les problèmes respiratoires causés par la chute des niveaux d’œstrogènes et la fonction pulmonaire limitée semblent toutefois se manifester surtout à la postménopause.

Limiter l’hyperventilation, l’essoufflement et la panique. Votre super pouvoir :

• faites régulièrement des exercices de respiration. Ils aident à calmer le système nerveux.

• bougez et chantez ! La marche, la course à pied, le vélo, mais aussi les exercices de musculation comme le Pilates sont bénéfiques pour le cœur et les poumons. Le chant exerce aussi une influence positive sur la santé des poumons.

• diminuez le stress et faites des pauses plus souvent. Dormez sept à huit heures par jour, sortez tous les jours au grand air et pratiquez des activités qui vous calment (marcher, lire, appeler un ami, faire un sudoku) et qui vous rendent heureuse.

• parlez de ce que vous ressentez. L’hyperventilation est-elle principalement provoquée par des peurs, des sentiments et des pensées ? Si c’est le cas, parlez-en, cela vous aidera.

Mettez vos mains à la manière d’un bol au-dessus de votre nez et de votre bouche. Inspirez et expirez. Vous inspirez plus de CO2, ce qui améliore l’équilibre entre l’oxygène et le dioxyde de carbone. Vous détendre dans l’instant présent est aussi utile, comme avoir une posture ouverte et droite. Pour créer plus d’espace dans votre thorax.