À partir de 35 ans, environ, la production des hormones sexuelles progestérone et œstrogène commence à diminuer. La ménopause apparaît (la plupart des femmes ne la remarquent d’ailleurs pas). Au début, l’hormone sexuelle progestérone chute davantage que l’œstrogène. Lentement mais sûrement, vers la quarantaine, une dominance œstrogénique temporaire se met en place.
La dominance œstrogénique est l’un des principaux symptômes de la préménopause. Mais bonne nouvelle : vous avez un super pouvoir et pouvez y faire face.
Première étape pour rétablir votre équilibre hormonal ? Comprendre ce qui se passe dans votre corps. Si vous savez d’où proviennent certains symptômes, vous pouvez adapter votre mode de vie en conséquence.
Qu’est-ce qui perturbe l’équilibre entre les deux hormones sexuelles ? Commençons par les œstrogènes.
Plusieurs facteurs entrent en jeu dans la dominance œstrogénique : le foie, l’obésité, une alimentation déséquilibrée et les xéno-œstrogènes.
Une diminution de la décomposition de l’œstrogène peut donc entraîner une dominance œstrogénique. Simultanément, une baisse plus rapide de la progestérone peut également déclencher une dominance œstrogénique. Comment l’expliquer ?
Si vous êtes très stressée et que vous ne prenez pas ou peu le temps de changer de vitesse, votre corps produit beaucoup de cortisol (l’hormone du stress). Si vous continuez à appuyer sur l’accélérateur, votre système nerveux reste constamment actif.
Votre corps continue donc à fabrique du cortisol. Au détriment de la production de progestérone. Si vous êtes en permanence sous pression et stressée, votre corps se trouve face à un dilemme : produire des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) ou des hormones de stress (cortisol). Et puisque, du point de vue de l’évolution, notre instinct de survie passe toujours en premier, votre corps choisit de produire du cortisol plutôt que des hormones sexuelles.
Stress à la ménopause : Le stress influence votre ménopause — un effet évident
Comment reconnaître une dominante œstrogénique ? Un certain nombre de symptômes peuvent révéler ce déséquilibre :
À noter que ces symptômes peuvent aussi être liés à d’autres affections ou maladies. Ils ne traduisent donc certainement pas toujours une dominance œstrogénique.
À chaque origine manifeste, sa solution. Que pouvez-vous modifier ou appliquer dans votre vie pour réduire la dominance œstrogénique ?
Le stress ? Le voleur de progestérone. Le limiter, c’est rééquilibrer les hormones. Veillez donc à vous ménager. Veillez à être bienveillante envers vous-même.
Jetez un coup d’œil critique à votre emploi du temps : quand avez-vous un moment pour vous ? Sans réponse, trouvez quoi supprimer ou reporter.
Inutile d’y consacrer tout un après-midi ou deux heures tout de suite. Un simple exercice de respiration de quelques minutes est déjà efficace.
Astuce : la vitamine C joue un rôle important dans le fonctionnement des glandes surrénales (notre système de sauvegarde après la ménopause — les glandes surrénales produisent des œstrogènes et de la progestérone quand les ovaires ont cessé de le faire). Mangez beaucoup d’aliments riches en vitamine C, comme les kiwis, les fraises, les poivrons et les pommes de terre, ou prenez-en complément pendant les périodes de stress. Demandez conseil à un expert.
Le corps fabrique également des œstrogènes à partir du tissu adipeux. Plus il y a de graisse corporelle, plus la production d’œstrogènes est importante. L’obésité influence beaucoup la dominance œstrogénique.
La perte de poids et de graisse peut donc être bénéfique. Êtes-vous en surpoids ? Cherchez à perdre quelques kilos.
De nombreux xéno-œstrogènes sont présents dans notre environnement, notamment dans de nombreux pesticides utilisés pour les fruits et légumes. Privilégiez le bio dans la mesure du possible. Les bouteilles en plastique contiennent aussi ces perturbateurs endocriniens. Et la situation empire si la bouteille est exposée au soleil. Buvez donc dans une bouteille en acier inox et évitez les bouteilles en plastique du supermarché.
Vous en trouverez aussi dans les produits de soins et les cosmétiques. Renseignez-vous donc bien pour savoir quelles marques vous pouvez utiliser en toute sécurité. Soyez tranquille : tout ne peut être évité, bien sûr, et votre corps dispose heureusement d’un système de désintoxication naturel qui élimine les xéno-œstrogènes. Un apport complémentaire en vitamines et minéraux vous permettra de renforcer ce système de désintoxication.
Une fois que les hormones ont fait leur travail, elles partent dans le foie pour y être décomposées. Le foie = une grande usine de traitement des déchets. Il a besoin de nutriments pour bien fonctionner. Pensez aux vitamines, minéraux, oligo-éléments et protéines.
Mangez 400 à 500 g de fruits et légumes par jour. Mangez aussi des aliments bénéfiques pour votre foie, comme l’artichaut, les champignons, le brocoli, le chou, l’oignon, le chou de Bruxelles, les germes de soja, la luzerne, les radis, l’ail et le gingembre.
La musculation produit plus de mitochondries (petites usines énergétiques dans la cellule). La combustion des graisses s’en trouve facilitée. Même lorsque vous ne faites rien. Moins il y a de graisse, moins il y a de production d’œstrogènes. Par conséquent, alternez les exercices modérés (tels que la marche, la natation ou le vélo) et les exercices de musculation.
Vous restez souvent assise pendant la journée ? Faites une pause toutes les heures et bougez pendant au moins une minute. Faites des flexions, des fentes ou des jumping jacks. Votre corps appréciera. Astuce : réglez une alarme pour vous le rappeler toutes les heures.
Le yoga est aussi bon pour vous. Les mouvements et la concentration sur la respiration favorisent la relaxation. Le taux de cortisol s’en trouve diminué. Votre corps a ainsi plus de chances d’augmenter la progestérone et de réduire l’écart entre les deux hormones sexuelles.
À chaque femme, sa ménopause. Idem pour la solution à apporter. Découvrez comment le mode de vie, la nutrition, les compléments et les traitements médicaux peuvent contribuer à votre santé à la ménopause. Découvrez votre super pouvoir.
Des vitamines et minéraux sont importants à la ménopause. Le calcium, le magnésium et la vitamine D jouent un rôle crucial dans la formation des os. Les acides gras oméga-3 sont importants pour maintenir l’équilibre de vos hormones, bloquer l’inflammation et maintenir votre tension artérielle à un niveau constant. D’abord, faites en sorte de prendre le plus de vitamines et de minéraux dans l’alimentation. Même si cela n’est pas suffisant en fonction des différentes étapes de la vie. Les compléments alimentaires peuvent vous apporter le soutien dont votre corps a besoin. En savoir plus sur les compléments.