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Manger riche en graisses
Temps de lecture : env. 8 minutes
Suzanne Rouhard is menopauzespecialist. Ze begeleidt vrouwen in de overgang met persoonlijk advies over voeding, leefstijl en supplementen naar een gezonde hormoonbalans.
Suzanne Rouhard
(Spécialiste de la ménopause)
Dernière mise à jour: 20-11-2024
Temps de lecture : env. 8 minutes

Une experte ménopause explique pourquoi manger suffisamment de graisses aide à lutter contre les symptômes de la ménopause

Les matières grasses ont mauvaise presse depuis longtemps. Dommage, car elles sont essentielles à l’équilibre hormonal et au soulagement des symptômes de la ménopause. Un excès de glucides peut aggraver les symptômes de la ménopause. Oui, mangez des matières grasses et envisagez votre alimentation sous un nouveau jour.

Suzanne Rouhard, experte ménopause, explique comment et pourquoi il vaut mieux éviter les produits allégés, et non les matières grasses. Bonjour, délicieux bol de yaourt grec bien gras.

Mais les matières grasses, c’est mauvais pour la santé, non ?

Dans les années 1990, les matières grasses sont devenues bonnes à jeter. À la suite de recherches scientifiques sur les effets des acides gras trans sur notre santé, elles ont été considérées - à tort - comme mauvaises. Elles ont donc été remplacées par des hydrates de carbone et les produits allégés ont fait une apparition remarquée. Pendant des années, la croyance a été que le gras était mauvais et l’allégé bon.  

Beaucoup sont celles et ceux qui évitent les matières grasses. Pas mal de femmes me regardent de travers quand je leur conseille de manger plus gras si elles veulent perdre des kilos. Les matières grasses et la perte de poids ne vont pas de pair, pas vrai ? Quand j’explique que le cholestérol est nécessaire à la fabrication des hormones sexuelles et qu’il contribue à la perte de poids, elles comprennent mieux leur importance. 

Ainsi, des études plus récentes indiquent que les matières grasses sont absolument nécessaires et que l’excès de glucides est plus que probablement en cause. Ils déclenchent la production d’insuline. Trop de glucides entraîne donc un excès d’insuline. Il en résulte une perte de notre sensibilité à l’insuline ; dans le monde occidental, de nombreuses personnes résistent à l’insuline et d’autres, toujours plus nombreuses, souf

Des produits qui peuvent vous aider :

Le rapport entre les glucides et les lipides

Il est grand temps de rétablir l’équilibre entre les lipides et les glucides. Lipides et glucides peuvent être consommés en toute confiance, à condition de respecter les bonnes proportions et de consommer les bons

Quelles sont les matières grasses dont nous avons besoin ?

Quelles sont les matières grasses dont nous avons besoin ? Je dis toujours : toutes les graisses sauf les graisses trans. Et les graisses saturées ? Oui, aussi. Tant que le rapport entre les graisses saturées et les graisses insaturées est correct. 

Un bon rapport entre les acides gras insaturés

Tout d’abord, les acides gras insaturés, c’est-à-dire les oméga 3, 6 et 9. En particulier, le rapport entre les oméga 3 et 6 détermine votre équilibre hormonal et la perméabilité de vos cellules.  

En général, nous consommons trop d’acides gras oméga 6 par rapport aux oméga 3. En raison de notre utilisation d’huiles végétales, comme l’huile de tournesol.  

Un excès d’oméga 6 dans vos cellules les rend moins flexibles ; leur fonctionnement s’en voit diminué. Votre organisme arrive moins à absorber les nutriments et à se désintoxiquer. Fonction très importante pour se débarrasser des hormones utilisées.  

Le déséquilibre entre oméga 3 et 6 affecte aussi votre système immunitaire. Supposons que vous vous coupiez le doigt en cuisinant. Les oméga 6 vont permettre d’éliminer les bactéries compte tenu de votre blessure. Après les oméga 6 ont fait leur travail, le système immunitaire doit être mis à l’arrêt. Après tout, il requiert pas mal d’énergie quand il est à l’œuvre. C’est là qu’interviennent les oméga 3. 

Le rapport entre les deux acides gras insaturés est donc important pour permettre au système immunitaire et les cellules de l’organisme (l’équilibre hormonal) de fonctionner au mieux. À vrai dire, le rapport devrait être de trois parts d’oméga 6 pour une part d’oméga 3

Cartographie des acides gras des cellules

Un test de composition en acides gras peut être effectué par une piqûre au doigt. Cette analyse vous indique quelles sont les graisses que vous venez d’ingérer et la manière dont votre organisme s’en occupe. Un moyen de savoir comment rééquilibrer la situation. 

Déterminant au quotidien ces valeurs auprès de femmes, je suis souvent choquée par le résultat. Les ratios varient de 1:15 à parfois 1:80. Mais bonne nouvelle ! Il existe toute une série de solutions pour rééquilibrer les acides gras, entraînant des effets bénéfiques : perte de poids plus facile, meilleure mémoire, diminution ou disparition des crises de nerfs (sauf présence d’adolescent contrariant à la maison) et meilleure humeur

Après quatre mois, les globules rouges du corps se renouvellent. À ce moment-là, les valeurs sont à nouveau définies et les résultats sont toujours plaisants à observer. Vous le remarquez dans votre vie de tous les jours et les valeurs sont aussi bien meilleures ! Une motivation supplémentaire pour continuer à changer votre mode de vie et votre alimentation. 

À propos, lesquels ? Nous les expliquons en détail ci-dessous. Vous pourrez ainsi vite démarrer. 

Comment établir un bon rapport entre les graisses?

L’alimentation fait le travail, en principe, car elle contient les acides gras oméga 3 et 6 nécessaires. Soyez attentive à ce que vous mangez. Veillez à consommer suffisamment de produits contenant des graisses insaturées dans les bonnes proportions. 

  • Vous trouverez des oméga 3 (acide alpha-linolénique), par exemple, dans les noix, l’huile de lin, les graines de chia et les légumes à feuilles vertes. 
  • Et des oméga 6 (acide linoléique) dans les noix, les graines de tournesol, les noix du Brésil, les graines de sésame, les graines de lin et les noix de cajou. Mais aussi des oméga 6 dans l’huile de tournesol, l’huile de maïs, l’huile de soja, la margarine, la margarine allégée et les produits de cuisson - à ne pas privilégier. Nous ingérons rapidement une trop grande quantité de ces graisses sans nous en rendre compte. 

Conversion des oméga 3 et 6

Votre organisme doit d’abord convertir les acides gras oméga 3 et 6 contenus dans les aliments. Au cours de ce processus, des prostaglandines se forment. Elles jouent un rôle important dans le métabolisme des hormones. Votre organisme a donc besoin de toutes sortes de vitamines et de minéraux (fruits et légumes !). 

Les oméga 3 restent souvent sur le tapis, dans ce cas-là. Votre organisme doit d’abord convertir cet acide gras en DHA et EPA. Et il pourra ensuite être utilisé. En plus des vitamines et des minéraux, une enzyme particulière est aussi nécessaire. Et c’est là que réside le nœud du problème : notre organisme produit moins de cette enzyme.  

Pourquoi ? Il y a des centaines d’années, le poisson a été de plus en plus consommé. Riche en DHA et en EPA, il en apporte à l’organisme. D’où les bénéfices directs. Sous prétexte de les utiliser ou d’en perdre, notre corps s’y est adapté.  

Et comme si cela ne suffisait pas, d’autres facteurs entravent la conversion des oméga 3 et 6 : 

  • carence en certaines vitamines, telles que B6, C, E et biotine, et en minéraux comme le chrome, le magnésium et le zinc ;
  • consommation de graisses trans provenant, par exemple, de biscuits, de sucreries, de crackers et de produits laitiers ;
  • trop de graisses saturées - utiles, oui, mais dans de bonnes proportions - ;
  • trop de sucres et de glucides rapides ;
  • résistance à l’insuline ;
  • certains médicaments. 

Quel est votre super pouvoir?

  • Veillez à consommer suffisamment de vitamines et de minéraux. Mangez 300 à 500 g de fruits et légumes par jour. 
  • Remplacez les huiles végétales susmentionnées par de l’huile d’olive extra vierge, du beurre biologique et du ghee (en alternance). 
  • Mangez plus souvent des aliments contenant des oméga 3. La conversion n’est pas optimale ? Soit. Le travail s’effectue quand même (chaque chose en son temps).
  • Mangez du poisson gras comme le hareng, le maquereau ou les sardines deux fois par semaine (choisissez les petits poissons, car ils contiennent moins de dioxines, de PCB, de pesticides et de métaux lourds).
  • Mangez-vous du bœuf ? Choisissez alors de la viande nourrie au fourrage.
  • Vous ne mangez pas de poisson ? Prenez un supplément d’algues. L’alimentation ne peut pas vous donner tout ce dont vous avez besoin.  

Ce ratio d’acides gras équilibré est donc important pour vos hormones, pour votre cœur et les vaisseaux sanguins. En apportant les petites modifications susmentionnées à votre régime alimentaire, vous aiderez grandement votre organisme.  

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