Médecins experts Médicaments homologués Consultation en ligne avec suivi
Votre intestin affecte votre équilibre hormonal à la ménopause. Comment et que faire ?
Temps de lecture : env. 5 minutes
Rédaction SeeMe-nopause
Rédaction SeeMe-nopause
Dernière mise à jour: 10-10-2024
Temps de lecture : env. 5 minutes

Votre intestin affecte votre équilibre hormonal à la ménopause. Comment et que faire ?

Les bactéries intestinales sont plus nombreuses que les cellules corporelles. Il y en aurait dix fois plus. Une équipe composite à laquelle il est bon de s’attacher : toutes ces bactéries remplissent des fonctions essentielles pour la santé. L’intestin affecte le système immunitaire, le métabolisme et l’équilibre hormonal. Avoir une flore intestinale en bonne santé à la ménopause s’avère crucial. 

Quel est le lien entre votre flore intestinale et vos hormones ? Et comment utiliser la nutrition pour garantir la bonne santé du microbiome ? 

L’intestin et les œstrogènes

On n’y pense pas toujours quand on mange, mais la flore intestinale ne se contente pas de digérer les aliments. Selon des études scientifiques sur le corps humain, nos intestins sont, entre autres, impliqués dans la conversion des hormones, et en particulier dans la décomposition et l’excrétion des œstrogènes usés.  

Un intestin en bonne santé décompose bien les œstrogènes. Un déséquilibre de la flore intestinale (ou un microbiome intestinal perturbé) peut empêcher l’intestin d’effectuer son travail correctement. D’où l’accumulation des œstrogènes usés. Ce qui va perturber l’équilibre hormonal à la ménopause. 

Les œstrogènes influencent la flore intestinale et vice versa, cette dernière influençant à son tour le taux d’œstrogènes. Un cercle vicieux.

La santé intestinale à la ménopause

À partir de 40 ans environ, la diversité des bactéries dans l’intestin stagne ou diminue. Selon une étude sur le vieillissement, les femmes jeunes ont une flore intestinale meilleure et plus diversifiée que les hommes dans leurs jeunes années, mais que cela change avec l’âge.  

Le vieillissement joue un rôle dans un microbiome intestinal moins diversifié et moins fort. Une bonne santé intestinale contribue à réduire les symptômes de la ménopause : sentiments d’anxiété ou tension, morosité et fatigue.  

Une plus grande biodiversité intestinale est associée à une meilleure santé et à un vieillissement en bonne et due forme. Même à la ménopause.

Les hormones sexuelles, en particulier les œstrogènes, influencent la façon dont l’intestin communique avec le cerveau. Plus la balance hormonale est équilibrée, plus elle est stable. Si votre santé intestinale n’est pas optimale, elle peut provoquer ou intensifier toutes sortes de symptômes hormonaux : sautes d’humeur, sentiments d’irritabilité, troubles du sommeil et prise de poids. 

Renforcer votre santé intestinale avec la nutrition

Si vous êtes en ménopause, vous devez prendre particulièrement soin de vos intestins. Une flore intestinale équilibrée revêt une bien plus grande importance pour la santé que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Vous ne serez probablement pas surprise d’apprendre que l’alimentation joue un rôle crucial à cet égard. Pensez aux fibres, pro- et prébiotiques, à consommer moins de sucre et bien plus de fibres. Que faire ? 

  • Plus de fibres. Les fibres sont essentielles. Vous, femme, devriez consommer environ 30 g de fibres par jour, mais malheureusement, la Française moyenne ne respecte pas cet objectif. Mangez plus varié en privilégiant les fruits et les légumes de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Noix, graines de lin et produits à base de farine complète aussi. 
  • Dérangement de l’intestin  ? Optez deux fois par semaine pour des légumes secs, également riches en fibres. 
  • Pour les pré- et probiotiques. Leur consommation peut être bénéfique pour la flore intestinale. Vous trouverez des probiotiques dans les aliments fermentés : kimchi, choucroute et kéfir et des prébiotiques dans les bananes, les produits à base de céréales complètes et les asperges, etc. Vous pouvez également envisager de prendre un complément. 
  • Moins de sucre et de produits transformés. Consommer du sucre et des produits transformés de temps en temps n’est pas condamnable, mais une trop grande quantité va alimenter les mauvaises bactéries et limiter la diversité des bactéries de la flore intestinale. Toujours une envie de sucré ? Optez pour des fraises, une banane avec du beurre de cacahuète, du chocolat noir ou une datte avec de la pâte d’amande. 
  • Moins de gluten. La réaction au gluten est différente d’une personne à l’autre. Par exemple, une inflammation dans l’intestin, et une production de cortisol (l’hormone du stress) en découlent. Et cette hormone amène nos glandes surrénales à produire moins d’œstrogènes et de progestérone. 

Sources

  • JM Baker, L Al-Nakkash, MM Herbst-Kralovetz. (2017). Estrogen–gut microbiome axis: Physiological and clinical implications. doi:10.1016/j.maturitas.2017.06.025 

  • Wilmanski T, Diener C, Rappaport N, Patwardhan S, Wiedrick J, Lapidus J, Earls JC, Zimmer A, Glusman G, Robinson M, Yurkovich JT, Kado DM, Cauley JA, Zmuda J, Lane NE, Magis AT, Lovejoy JC, Hood L, Gibbons SM, Orwoll ES, Price ND. (2021). Gut microbiome pattern reflects healthy ageing and predicts survival in humans. PMID: 33619379. 

  • Dr. Liji Thomas, S Coveney. (2023). Menopause and the Microbiome. https://www.news-medical.net/health/Menopause-and-the-Microbiome.aspx 

  • de la Cuesta-Zuluaga J, Kelley ST, Chen Y, Escobar JS, Mueller NT, Ley RE, McDonald D, Huang S, Swafford AD, Knight R, Thackray VG. (2019). Age- and Sex-Dependent Patterns of Gut Microbial Diversity in Human Adults. PMID: 31098397. 

  • Satokari R. (2020). High Intake of Sugar and the Balance between Pro- and Anti-Inflammatory Gut Bacteria. PMID: 32397233. 

Astuces et conseils

Why pause? Press play!