La morosité et la ménopause
La ménopause peut bouleverser votre vie — Quand vous êtes abattue ou morose, que vous avez de la peine ou du chagrin. Pourquoi ces états d’âme et comment faire pour calmer ce désordre ? Les compléments peuvent-ils aider ?
Il y a 5 ans d’ici, j’étais le soleil de la maison. Aujourd’hui, je dois me secouer pour sortir du lit et ma vie sociale est en veilleuse. — Suzanne (55 ans)
Selon des études, environ 40 % des femmes en ménopause ressentent des sentiments d’humeur maussade ou dépressive. Au cours des années qui précèdent la ménopause et des premières années qui suivent les dernières règles, les symptômes liés à l’humeur sont plus fréquents. Avez-vous aussi souffert de morosité ou de sautes d’humeur avant la ménopause ? Dans ce cas, vous risquez de les ressentir à nouveau pendant.
Que se passe-t-il à l’intérieur de vous ?
Vos hormones sexuelles influencent votre fertilité. Elles jouent aussi un rôle sur votre cerveau et, par voie de conséquence, sur vos émotions. Les œstrogènes et la progestérone y contribuent tous deux.
Les œstrogènes stimulent la production de sérotonine, l’hormone du bonheur. Ainsi, lorsque le taux d’œstrogènes fluctue et chute à la ménopause, la quantité de sérotonine dans votre cerveau s’en trouve affectée. Vous pouvez ainsi vous sentir morose, triste ou indifférente, et souffrir de crises de larmes et de chagrin.
La progestérone a un effet calmant sur le cerveau. Si cette hormone chute soudainement, vous pouvez vous sentir agitée ou tendue, même sans raison valable dans l’immédiat. Vous avez aussi besoin de progestérone pour la conversion de l’hormone thyroïdienne T4 en T3. Une question technique, oui, mais une diminution de la progestérone peut nuire à la fonction thyroïdienne. Les sautes d’humeur, la morosité et l’agitation sont alors plus courantes.
D’autres facteurs peuvent par ailleurs affecter votre humeur : bouffées de chaleur, manque de sommeil, forte sensibilité au stress, etc. Une fois que vous aurez compris ce qui se passe dans votre corps et pourquoi, vous en aurez une meilleure perception. Cet état de fait est capital, car il vous motive à prendre davantage soin de vous et à être un peu plus douce avec vous-même. Nous en avons tous besoin.
De nombreuses femmes ressentent divers symptômes à la ménopause : bouffées de chaleur, troubles du sommeil et sautes d'humeur.
Pourquoi suis-je aussi triste ?
Bon à savoir ! La ménopause peut déclencher ou aggraver la morosité, la tristesse et le chagrin, surtout si vous avez déjà lutté contre la dépression. Elle-même n’est pas une cause de dépression. À la ménopause, vous pouvez parfois vous sentir triste sans raison apparente, mais pour de nombreuses femmes, ce sentiment s’intensifie en raison d’événements qui surviennent souvent à ce stade de la vie : la perte d’un être cher, des parents qui ont soudainement besoin de soins pratiques, des enfants qui quittent la maison, ou les changements visibles dans votre corps à mesure que vous vieillissez.
La tristesse et le chagrin peuvent se manifester par des crises de larmes, un sentiment de désespoir ou d’inutilité, voire une perte d’intérêt pour les choses quotidiennes ou un sentiment général d’indifférence. Sachez que vous n’êtes pas seule dans cette situation et que vous avez un super pouvoir.
Quel est votre super pouvoir ?
L’alimentation et le mode de vie sont à la base d’une bonne santé. Par exemple, des études montrent qu’une alimentation saine et un mode de vie équilibré influencent la façon dont vous vivez la ménopause, y compris sur le plan mental.
- Accordez la priorité à une bonne nuit de sommeil. Le sommeil a un impact direct sur l’humeur. Des femmes qui manquent de sommeil (en raison de sueurs nocturnes, par exemple) se disent plus stressées, plus moroses, plus en colère et plus fatiguées au bout d’une semaine. Votre humeur, à l’inverse, affecte également la qualité de votre sommeil. Veillez à une bonne hygiène du sommeil et envisagez de prendre des compléments favorisant le sommeil.
- Pratiquez la pleine conscience. Les études scientifiques sur la pleine conscience sont indiscutables : la pleine conscience et la méditation vous aident à vous détendre, à réduire le stress et la morosité et à mieux dormir.
- Mangez beaucoup de fruits et de légumes et des aliments qui maintiennent votre glycémie stable. Des études montrent que ce que vous mangez influe sur votre état d’esprit. Une quantité suffisante de fibres favorise la santé de la flore intestinale. Une meilleure humeur au rendez-vous ! Les fluctuations de la glycémie affectent aussi l’humeur. Moins de sucres et de glucides rapides pour un effet positif sur la glycémie.
- Prenez suffisamment d’oméga 3. Le cerveau est composé à 60 % de graisses. Une quantité suffisante d’oméga 3 aide donc à lutter contre la déprime. Mangez du poisson gras deux fois par semaine. Un complément d’oméga 3 peut aussi vous apporter un soutien.
- Exposez-vous à une lumière vive. Selon des études scientifiques, la lumière vive constitue un stimulant de l’humeur ; elle augmente la sérotonine dans votre corps et aide à limiter la morosité. Sortez à la lumière du jour pendant au moins 30 minutes. Une lampe de luminothérapie apporte également une solution.
- Bougez au moins 30 minutes par jour, en plus de vos activités normales. L’exercice stimule la production des hormones du bonheur que sont la sérotonine, la dopamine et les endorphines. Choisissez un sport que vous aimez. Vous le pratiquerez ainsi souvent.
- Parlez de ce que vous ressentez. Parlez de vos sentiments et pensées, par exemple avec une personne de confiance ou un psychologue. Ce dernier peut vous aider à mieux comprendre vos émotions et vous donner des outils pour les gérer.
Médicament contre la morosité
Vous ne vous sentez pas bien ? Le traitement hormonal substitutif (THS) peut atténuer et soulager les sentiments de dépression et d’apathie. Découvrez ce qui vous convient le mieux au moyen de l’outil d’aide à la décision.
Les traitements
Le THS peut stabiliser temporairement les fluctuations hormonales de la ménopause, ce qui peut avoir un effet positif sur votre humeur. Votre morosité ne semble pas due à des changements hormonaux ? Votre médecin et vous-même pourrez alors rechercher une autre solution médicale (temporaire).
Le THS contre la morosité
Trisequens, Kliovance (Activelle) et Lenzetto sont des traitements hormonaux qui peuvent aider à lutter contre la morosité. Le traitement qui vous convient le mieux dépend de vos symptômes et de vos besoins. Le THS est disponible sous diverses formes posologiques et compositions hormonales. Découvrez tout sur les solutions qui s’offrent à vous.
Rien ne m’a aidé contre les pensées négatives que j’ai eu subitement à la ménopause. Le THS m’a aidé à redevenir moi-même. – Nina (46 ans)
Compléments contre la morosité
Une bonne santé (mentale) commence par une alimentation et un mode de vie sains. N’hésitez pas à prendre des compléments pour améliorer votre humeur. Rhodiola Root et Magnesium Citrate de Solgar®, par exemple. La racine de rhodiola est un adaptogène qui aide à maintenir l’équilibre hormonal et à augmenter votre résistance au stress. D’où une meilleure bonne humeur. Le magnésium contribue à l’équilibre énergétique et à la résilience mentale.*
*Allégation(s) de santé sous réserve d’approbation par la Commission européenne.
Sources
- MGH Center for Women's Mental Health. (2021). Essential Reads: Who is at Risk for Depression During the Perimenopause? https://womensmentalhealth.org/posts/essential-reads-who-is-at-risk-for-depression-during-the-perimenopause/.
- Timur S, Sahin NH. (2010). The prevalence of depression symptoms and influencing factors among perimenopausal and postmenopausal women. PMID: 20400922.
- Dr. Nazanin E. Silver. American College of Obstetricians and Gynecologists, (2023). Mood Changes During Perimenopause Are Real. Here’s What to Know. https://www.acog.org/womens-health/experts-and-stories/the-latest/mood-changes-during-perimenopause-are-real-heres-what-to-know.
- Graziottin A, Serafini A. (2009). Depression and the menopause: why antidepressants are not enough? PMID: 19465674.
- Bromberger JT, Epperson CN. (2018). Depression During and After the Perimenopause: Impact of Hormones, Genetics, and Environmental Determinants of Disease. PMID: 30401549.
- Division of Sleep Medicine at Harvard Medical School. (2021). Sleep and Mood. https://sleep.hms.harvard.edu/education-training/public-education/sleep-and-health-education-program/sleep-health-education-87.
- National Center for Complementary and Integrative Healt, NCCIH. (2022). Meditation and Mindfulness: What You Need To Know. https://www.nccih.nih.gov/health/meditation-and-mindfulness-effectiveness-and-safety
- Young SN. (2007). How to increase serotonin in the human brain without drugs. PMID: 18043762.
Pour une ménopause en douceur… c’est ici !
Obtenez les outils dont vous avez besoin pour vivre la ménopause de manière plus détendue et pour mieux comprendre votre corps. Avec des conseils et des idées d’experts et des témoignages de femmes. Press play, not pause.
Astuces et conseils
Comment reconnaître une dominance œstrogénique (et que faire) ?
Au début de la ménopause, la progestérone chute davantage que les œstrogènes : une dominance œstrogénique survient. Que faire ?
Wies : « Tendance 2024 ? Prêter attention à la ménopause »
Un véritable renversement de situation semble se produire dans le domaine de la ménopause. Un sujet qui paraissait tabou il y a encore peu de temps devient aujourd’hui un sujet de discussion plus que jamais d’actualité. Des personnalités et des médecins de renom écrivent des livres à ce sujet, des lois sont en cours d’élaboration et des apps et sites d’information comme celui-ci gagnent du terrain. Une avancée. Enfin.
Yasmin (45 ans) : « C’était plus qu’un simple régime dont j’avais besoin »
Vous ne faites rien, mais vous prenez du poids. C’est ce qui est arrivé à Yasmin. Et elle a eu du mal à perdre ses kilos.
FAQ
Pourquoi suis-je aussi triste ?
À la ménopause, votre corps change sensiblement. D’où les émotions fortes. La production d’œstrogènes et de progestérone diminue. Les œstrogènes jouent un rôle important dans la production de la sérotonine, l’hormone du bonheur. Une baisse du taux d’œstrogènes peut donc affecter votre humeur. La baisse de la progestérone, qui a un effet calmant, peut aussi provoquer de la tristesse et de l’anxiété.
09057675501
