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Infections vaginales à levures

Infections vaginales à levures et ménopause

J’avais une infection à levures, mais le bon médicament l’a fait disparaître. Aujourd’hui, c’est trop douloureux. Impossible de dormir ! - Melissa (51 ans)

Les œstrogènes sont indispensables à l’équilibre entre les bactéries et les champignons du vagin. Lorsque le taux d’œstrogènes fluctue et diminue à la ménopause, les risques d’infection vaginale à levures augmentent. Comment la prévenir et la traiter ?

Que se passe-t-il à l’intérieur de vous ?

Le vagin est un tube musculaire de l’organe sexuel féminin. Il s’étend de la vulve (partie externe du vagin) au col de l’utérus. En cas d’infection vaginale à levures, l’équilibre sain des bactéries et des champignons dans le vagin est perturbé.  

L’une des causes inhérentes à cette situation est la ménopause. Les hormones sexuelles stimulent la croissance des bonnes bactéries du vagin, comme les lactobacilles, qui protègent notamment des infections. Elles maintiennent une acidité normale dans le vagin (et peut prévenir ainsi la sécheresse vaginale). Cette acidité est source de bonnes bactéries. 

Mais lorsque le taux d’œstrogènes et de progestérone fluctue et diminue, d’autres bactéries et levures (moins saines) peuvent s’y développer. La baisse du taux d’œstrogènes entraîne une baisse de l’acidité. D’où la difficulté pour les bonnes bactéries de survivre. La prolifération des champignons et des levures dans le vagin, y compris la multiplication du candida (le champignon responsable de la plupart des infections), s’en voit facilitée. Le résultat ? L’équilibre sain des bactéries est perturbé et le risque d’infection augmente.   

De nombreuses femmes ressentent divers symptômes à la ménopause : bouffées de chaleur, troubles du sommeil et sautes d'humeur.

Plus d’aide

Jeune fille, je souffrais de temps à autres d'une infection vaginale à levures. C’est revenu juste avant la ménopause. Mais avec une alimentation saine, c'est reparti.

Autres causes

D’autres facteurs et/ou symptômes de la ménopause peuvent également jouer un rôle dans l’apparition d’une mycose. Le traitement hormonal substitutif (œstrogènes vaginaux), par exemple, peut augmenter le risque de mycose, tout comme certains médicaments. Demandez à votre médecin traitant si les médicaments que vous prenez peuvent interférer avec une flore vaginale saine.  

Un système immunitaire défaillant, le stress et la fatigue (votre système immunitaire fonctionne moins bien), le tabagisme, les antibiotiques (par exemple en cas de cystite, une mycose augmente le risque d’infection de la vessie) et le diabète de type 2 (les pics de sucre dans le sang stimulent les « mauvaises » levures dans le vagin) augmentent le risque de mycoses.  

Compléments pour la flore vaginale

Comment reconnaître une infection vaginale à levures ?

Les caractéristiques typiques d’une infection vaginale à levures sont les suivantes : 

  • Démangeaisons et/ou sensation de brûlure ; 
  • Perte vaginale blanche, parfois friable ; 
  • Vagin rouge et gonflé ; 
  • Douleur pendant la miction ou les rapports sexuels. 

Ces particularités sont similaires à celles de la sécheresse vaginale. Consultez votre médecin pour connaître la cause de vos symptômes afin de mettre en place une solution adéquate. 

Les mycoses vaginales à la ménopause

75 % des femmes souffrent d’une mycose vaginale à un moment ou à un autre de leur vie. Désagréable, mais tout à fait normal. Avec la périménopause, le risque d’infection augmente. La raison ? La chute du taux d’œstrogènes ainsi que la dominance des œstrogènes dans la première phase de la ménopause. 

Les infections peuvent constituer un défi à la ménopause, surtout si elles se reproduisent régulièrement. Sachez qu’après la ménopause (un an après vos dernières règles), les mycoses vaginales sont généralement moins fréquentes. Si vous suivez un traitement hormonal, elles peuvent encore survenir malgré tout. 

Votre vagin se compose de bactéries à préserver. Son équilibre est perturbé ? Votre vagin peut se réparer avec les bons soins.

Restaurez votre flore vaginale

Une flore vaginale saine ? Un bon équilibre entre bactéries saines et celles dites pathogènes. Une alimentation saine favorise cet état. Prenez-soin de vous en utilisant les bons compléments.  

Quel est votre super pouvoir ?

Le renforcement de votre microbiome vaginal et le rétablissement de l’équilibre entre les bactéries et les champignons vous éviteront de faire une (nouvelle) mycose. Les plus : 

  • Prenez soin de vos intestins. Une flore vaginale saine = une flore intestinale saine. Selon des études, la croissance du candida dans le vagin est étroitement liée à celle dans l’intestin. Renforcez votre flore intestinale en consommant suffisamment de fibres (légumes, fruits, produits à base de céréales complètes, haricots, noix et graines). Mangez beaucoup de fruits et de légumes différents pour obtenir une diversité de vitamines et de minéraux et buvez beaucoup d’eau. L’eau aide votre corps à absorber les nutriments et semble encourager une plus grande diversité de bactéries dans l’intestin. 
  • Prenez des probiotiques (en plus). Le mode d’action des probiotiques a fait l’objet de nombreuses recherches. Même s’ils ne sont pas encore tout à fait compris, les probiotiques contribueraient à la bonne santé intestinale et à la croissance des bonnes bactéries. Où en trouver ? Dans le yaourt, le kéfir, la choucroute, le kimchi et le kombucha (produits fermentés), etc. Un complément peut aussi faire l’affaire. 
  • Portez des sous-vêtements en coton. Les sous-vêtements respirants limitent l’humidité et la chaleur dans la zone vaginale, empêchant ainsi la prolifération de champignons et de bactéries. 
  • Évitez les matières irritantes. Les produits parfumés et les savons (agressifs) irritent le vagin et peuvent perturber la flore vaginale. Évitez les produits nettoyants et lavez votre vagin avec un gant de toilette et de l’eau tiède. Inutile d’en faire plus. L’intérieur du vagin se nettoie tout seul. 
  • Envisagez des antimycosiques. Médicament en vente libre qui neutralise ou tue les champignons, il donne de bons résultats et est généralement bien toléré. 

Sources

  • Winsborough H, Baby DP. WebMD. (2023). How Menopause Can Lead to Recurring Vaginal Yeast Infections. https://www.webmd.com/menopause/menopause-vaginal-yeast-infections 
  • Mayo Clinic. (2022). Vagina: What's typical, what's not.  https://www.mayoclinic.org/healthy-lifestyle/womens-health/in-depth/vagina/art-20046562 
  • Mayo Clinic. (2023). Yeast infection (vaginal). https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/yeast-infection/symptoms-causes/syc-20378999 
  • Pirotta MV, Garland SM. (2006). Genital Candida Species Detected in Samples from Women in Melbourne, Australia, before and after Treatment with Antibiotics. https://doi.org/10.1128/jcm.00218-06. 
  • Farr A, Effendy I, Frey Tirri B, Hof H, Mayser P, Petricevic L, Ruhnke M, Schaller M, Schaefer APA, Sustr V, Willinger B, Mendling W. (2021). Guideline: Vulvovaginal candidosis. PMID: 33529414. 
  • Lin XL, Li Z, Zuo XL. (2011). Study on the relationship between vaginal and intestinal candida in patients with vulvovaginal candidiasis. PMID: 22041440. 
  • National Center for Comlementary and Integrative Health. (2019). Probiotics: What You Need To Know. https://www.nccih.nih.gov/health/probiotics-what-you-need-to-know 

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