Iris (60 ans), qui vit en couple, a un fils de 29 ans et travaille comme naturopathe. Jeune femme, elle a eu peu de problèmes hormonaux au cours de son cycle. Parfois, elle avait un manque d’énergie avant d’avoir ses règles. C’est tout. Jusqu’à sa postménopause. Iris : « Deux ans après mes dernières règles, je me suis dit : STOP ! Je ne veux pas vieillir ainsi ».
Comme c’est le cas pour de nombreuses femmes en périménopause, les symptômes d’Iris arrivent lentement mais sûrement dans sa vie. « Mes symptômes se sont déclarés l’air de rien », raconte-t-elle. « Ma libido a diminué, mes cheveux sont devenus plus fins et ma peau s’est également ternie. J’avais parfois des sautes d’humeur, mais, malgré la présence de ces symptômes, je ne faisais pas le lien avec la ménopause. »
C’est seulement à partir du moment où son cycle menstruel a commencé à fluctuer et où elle a eu des bouffées de chaleur occasionnelles qu’elle s’est dit : « je suis en ménopause ». Elle a ensuite eu ses règles pour la dernière fois à 47 ans. « Par rapport à mes amies, c’est arrivé assez tôt. Cela ne me dérangeait pas, mais, comme je n’étais plus réglée depuis un certain temps, tous mes symptômes se sont intensifiés. »
Qu’est-ce qui dérangeait tant Iris ? « Tout ce que vous pouvez imaginer », affirme-t-elle. « J’avais d’énormes sautes d’humeur, j’étais en pleurs, triste, sensible, fatiguée et je n’avais pas confiance en moi. J’avais des problèmes articulaires et je n’arrivais pas à renforcer ma musculature, même si je faisais du sport trois fois par semaine. Ma peau se ternissait et je n’avais plus envie de faire l’amour. »
Les suées nocturnes s’intensifiaient. « Je dormais déjà mal, mais les sueurs nocturnes n’ont rien amélioré. Surtout quand je buvais trop de café ou de vin. Parfois, je me réveillais toute mouillée et je devais me changer au beau milieu de la nuit. »
Naturopathe, Iris s’est rapidement tournée vers les compléments et les plantes médicinales qu’elle proposait elle-même. « J’ai commencé à tout essayer, y compris les multivitamines, mais aussi la maca, l’alchémille et d’autres plantes pouvant influencer le système hormonal », explique Iris.
« J’ai fait tout ce qu’il était possible de faire. Cela fonctionnait de temps en temps. J’ai eu moins de bouffées de chaleur, mais l’effet s’est rapidement estompé et les symptômes se sont de nouveau intensifiés. Je suis allée voir un le médecin, mais à part un traitement hormonal qui m’a donné un énorme mal de tête, il ne m’a pas vraiment aidé. Il m’a conseillé d’apprendre à vivre avec. »
Son travail de naturopathe lui a permis d’entrer en contact avec une gynécologue qui aide les femmes présentant des symptômes de ménopause. « J’ai immédiatement demandé une consultation sur place et j’ai indiqué que je souhaitais faire une prise de sang et bénéficier d’un traitement hormonal adapté à ma situation et à mes symptômes. Et voilà ! J’ai subi un examen de mes muqueuses vaginales. Elles étaient vraiment réduites. »
Une crème hormonale lui a été prescrite. « C’était un remède miracle. Après plus de trois semaines, je n’avais plus rien », raconte Iris avec enthousiasme. « Je n’avais plus mal nulle part, j’ai arrêté de perdre mes cheveux, je me sentais bien, forte et jeune et ma libido était comme avant la ménopause. »
Iris doit appliquer la crème le soir à cause de la progestérone, mais, comme elle doit la conserver au réfrigérateur, elle l’oublie parfois pendant quelques jours. Iris : « Quand un symptôme se déclenche, je ressens immédiatement de nouveau des pleurs et de la tristesse. Je n’ai plus non plus de libido. Cela me rappelle automatiquement que mon vagin doit être plus lubrifié. Le THS ? C’est le jour et la nuit pour moi. »
Voici ce qui préoccupe Iris : « Le gynécologue va bientôt prendre sa retraite. J’espère que les établissements qui aident les femmes à bénéficier d’une attention personnelle seront bientôt plus nombreux. »
Je me sentais comme une épave à la ménopause. Le THS m’a redonné goût à la vie.
Depuis 10 ans, elle utilise une crème hormonale ; la dose est adaptée chaque année au besoin. « Le THS me sauve vraiment la vie. Ma qualité de vie est bien meilleure. Tant que cela fonctionne, je l’utilise ! Même si je dois partir à l’étranger et payer de ma poche. Cela en vaut vraiment la peine. »
Quel conseil donne-t-elle aux autres femmes qui souffrent des symptômes de la ménopause ? « Agissez et cherchez jusqu’à ce que vous trouviez ce qui fonctionne et que vous vous sentiez comme avant la ménopause », insiste Iris. « Refusez de ne pas vous sentir bien ou de devoir vieillir. Tous ces symptômes n’ont pas lieu d’être : vous pouvez faire quelque chose pour y remédier. »
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