Irritabilité et ménopause

L’irritabilité peut être causée ou renforcée par les fluctuations hormonales. Les œstrogènes et la progestérone jouent un rôle important sur votre humeur.  

Des études scientifiques indiquent par exemple que les œstrogènes sont fortement impliqués dans la régulation de l’humeur et du comportement. Ils agissent sur les hormones du bonheur que sont la sérotonine et la dopamine. Quand les niveaux d’œstrogènes commencent à fluctuer à la ménopause, sérotonine et dopamine peuvent donc aussi osciller.  

L’effet « montagnes russes » des émotions dépend aussi de la baisse du taux de progestérone. La progestérone a un effet calmant sur votre corps. Par conséquent, si sa quantité diminue à la ménopause, vous risquez davantage de vous sentir nerveuse ou tendue.  

Tout comme les fluctuations hormonales au cours de votre cycle peuvent affecter votre humeur, la situation est identique à la ménopause. L’équilibre hormonal disparaît provisoirement et vous devenez irritable, frustrée et en colère. 

D’autres symptômes de la ménopause peuvent aussi affecter votre humeur. Les bouffées de chaleur, les suées nocturnes et/ou un sommeil insuffisant perturbent votre humeur. Inutile de vous le préciser. Votre stress vous joue des tours à la ménopause et vous rend plus irritable et colérique, même si vous ne le vouliez pas.

De nombreuses femmes ressentent divers symptômes à la ménopause : bouffées de chaleur, troubles du sommeil et sautes d'humeur.

Les fluctuations hormonales peuvent vous submerger d’émotions et ébranler votre bonne humeur de départ. À tel point que, parfois, vous ne vous reconnaissez pas ni dans vos émotions ni dans votre comportement. Vous éprouvez sans doute certaines des sensations suivantes : 

• vous êtes grognon ; 

• vous réagissez brutalement ou vous râlez ;

• vous vous énervez pour rien ; 

• vous vous mettez en colère ; 

• vous êtes tendue ou nerveuse ; 

• vous êtes mécontente ; 

• vous manquez de confiance en vous ; 

• vous avez des crises de larmes. 

Votre humeur peut également changer du tout au tout. C’est ce qu’on appelle des sautes d’humeur. 

Parfois, l’effet « montagnes russes » des émotions est si intense que vous vous sentez découragée ou maussade. Des études indiquent ainsi que les idées noires et l’anxiété sont plus fréquentes chez les femmes en ménopause. Si ce n’était pas le cas auparavant, il y a de fortes chances que les hormones (ou plutôt leur carence) en soient la cause. Les antidépresseurs ne donneront donc pas toujours les résultats escomptés, notamment si le déséquilibre hormonal est dû à un ralentissement de la thyroïde ou si vous êtes en ménopause.

Les hormones peuvent améliorer ou dégrader votre humeur. Surtout à la ménopause. Vous n’êtes pas la seule à éprouver des sentiments irritables, désagréables et de temps en temps incontrôlables. En périménopause, 70 % des femmes déclarent se trouver dans cet état. Parfois même avant que le cycle menstruel ne change du tout au tout.  

Ni une ni deux, vous n’établirez peut-être pas un lien entre vos émotions et la ménopause, même si celle-ci peut en être la cause. Autant le savoir, car votre médecin généraliste n’est pas toujours le premier à s’en rendre compte. Discutez-en avec elle ou lui, afin de recevoir le bon traitement. 

Un ouf de soulagement, quand même en sachant que vous vous sentirez mieux et plus équilibrée après la ménopause. La baisse des taux d’œstrogènes et de progestérone permet de trouver un nouvel équilibre. Votre humeur se rétablit peu à peu. 

Les sentiments de colère et d’irritabilité sont tout sauf agréables. Surtout s’ils vous perturbent au travail ou à la maison. Les conseils suivants vous aideront à vous sentir mieux dans votre peau. 

• Effectuez des exercices de relaxation. Pleine conscience, respirations ou une relaxation plus active (marche, yoga, lecture, etc.), peu importe. Reposez-vous plus souvent pour réduire le stress et les tensions. 

• Nourrissez votre microbiome et stabilisez votre glycémie. Une flore intestinale équilibrée et une glycémie stable favorisent la bonne humeur. Optez pour une alimentation pauvre en glucides et riche en fibres. Mangez des portions normales pour éviter les pics, mais aussi assez fréquemment pour éviter les chutes de glycémie. Veillez à consommer suffisamment de vitamines, de minéraux (500 g de fruits et légumes par jour) et d’oméga 3 (des compléments peuvent vous aider si nécessaire). L’hypoglycémie (faim, vertiges, transpiration, nervosité) peut vous rendre irritable.  

• Parlez de ce que vous ressentez. Ne gardez pas vos émotions pour vous. Parler de ce que vous vivez (par exemple avec des amis, votre partenaire ou des femmes qui vivent la même chose) est un soulagement et, en même temps, une occasion de clarifier les choses pour les personnes qui vous entourent. S’ils savent ce que vous traversez, ils comprennent pourquoi vous pouvez parfois réagir bizarrement. 

• L’hormonothérapie peut aider à soulager les symptômes psychiques sévères. Consultez votre médecin pour savoir si ce traitement peut vous convenir.